Je me suis réveillé vers 9 heures du matin, j’ai mangé des céréales dans du lait et une salade carotte, vérifié mon matériel, brossé mes dents, me suis habillé, me suis appliqué de la crème solaire et ensuite parti vers 10:27 heures du matin. Mon objectif, tel que mentionné dans l’article précédent, était de pédaler au moins 70 km aller-retour de mon point de départ. Selon la carte, mon trajet était estimé à 3 heures et 18 minutes en supposant une vitesse constante. Bref, j’ai réussi cet objectif, mais en cinq heures et demie. Apprenez pourquoi ci-dessous…
J’ai effectué trois étirement du bas du corps et trois autres du haut du corps avant de pédaler pour tenter de réduire la douleur musculaire ressentie l’autre fois. Dix minutes plus tard, j’ai réalisé que j’avais oublié mes gants donc j’ai continué sans en porter. Même si je me souviens avoir vivement suivi mon entraînement avec Google Fit pour les premiers 46 km, l’application a buggé et toutes mes informations ont été perdues (Aargh..#!@). Je me souviens être très contrarié envers moi-même et ça m’a distrait pour le restant du trajet en me faisant réfléchir si je devais recommencer, car je voulais vraiment avoir les informations. Néanmoins, j’ai continué mon chemin tout en m’assurant d’enregistrer les 24 km restants. Je vais expérimenter avec Google Fit plus de fois pour bien comprendre comment ne pas perdre mes informations. Les premiers 34 km était un jeu d’enfant et je me souviens avoir ressenti une confiance en moi que je pouvais facilement pédaler durant trois heures consécutives. Par contre, je ne savais à quel point j’avais tort sur cette pensée… Une fois avoir atteint une rue nommée Covey Hill path, la situation était devenue extrêmement douloureuse… J’ai dû surmonter plusieurs pentes pendant 19.5 km d’affilée.
Je me suis arrêté trois fois au total juste pour apaiser mes jambes temporairement et puis à mon troisième arrêt, j’ai trouvé une petite table, j’ai déposé mon matériel et je me suis complètement effondré sur le sol.
L’accumulation d’acide lactique était juste trop pour mes cuisses malgré avoir pédalé avec les plus grands engrenages (les plus simples à pédaler vers l’avant) et le plus lentement possible. Au début, je croyais que l’élan généré par la descente de l’autre côté de la pente allait me permettre de me détendre progressivement après avoir dépensé autant d’énergie à pédaler en montée, mais l’autre côté de toutes les pentes menait à d’autres pentes encore plus hautes!! J’étais ,à chaque fois, trompé en anticipant des descentes ce qui a complètement anéanti ma confiance en soi et mon humeur positive!! Imaginez être convaincu que la situation s’améliorera seulement pour réaliser que ça empire et que vos jambes vous lâchent. C’était toute une épreuve mentale. J’avais tellement hâte de terminer cette route et j’ai appris à quel point j’étais mal préparé. J’ai cru avoir assez mangé le matin donc je n’ai pas apporté de nourritures, mais j’ai eu faim à mi-chemin. Je n’arrêtais pas de m’imaginer des sandwich au beurre d’arachide et confiture, aux œufs et des muffins dans du yaourt grec. Pour me motiver, je me disais à quel point cette aventure de liberté est infiniment plus agréable que mes anciennes occupations. Je me suis souvenu de certains athlètes que j’admire et comment ils ont surmonté des épreuves sous pression sur des grandes scènes. J’ai dû vraiment creuser en moi et utiliser toutes sortes de pensées pour me motiver. Je faisais toutes sortes de bruits et mouvements exagérés pour évacuer cette fatigue extrême. À la toute fin, je me suis dépêché à l’intérieur pour me préparer des sandwichs et des yaourts avec des muffins. Je me suis senti très soulagé de pouvoir me récompenser avec les nourritures auxquelles j’ai pensé tout au long de mon trajet à vélo.
En dehors des difficultés, le paysage était magnifique. C’était une combinaison de forêts et de champs.
J’ai compris pourquoi je grimpais en élévation et c’était parce que je me rapprochais des montagnes ou la frontière entre le Canada et les États-Unis était située. Je l’ai vu de loin et je me suis imaginé qu’un jour, je vais explorer au-delà de ces montagnes.
À suivre…